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« Porrentruy », la madrilène…

Le 3 septembre dernier, nous avions laissé la Cigogne blanche « Porrentruy » non loin de la ville de Troyes. Elle était en pleine migration postnuptiale. Nous nous posions alors la question de savoir si elle allait continuer sa route en passant par la façade atlantique ou par la vallée du Rhône. 

Eh bien, comme à chaque fois, l’échassier ajoulot n’en a fait qu’à sa tête en choisissant une route médiane. En effet, après s’être reposé 2 jours dans le Département de l’Aube, il est parti, le 5 septembre, de Montreuil-sur-Barse. A minuit,  la cigogne avait parcouru 350 km. Le 6 septembre, après une nuit passée près de Rougnat, dans le Département de la Creuze (Nouvelle Aquitaine), elle a effectué un vol de 450 km pour s’arrêter à Jegun, dans le Département du Gers (Occitanie). 

Le 7 septembre, elle a continué son périple, traversant d’une traite les Pyrénées, pour se poser et passer la nuit en Espagne, à Mejorada del Campo, commune située à l’est de l'aire métropolitaine de Madrid, après un vol de 485 km. Le 8 septembre, elle est repartie vers le sud-ouest, jusqu’à Camino Torrecilla (Madrid), après un déplacement de 65 km. 

Depuis le 9 septembre, « Porrentruy » séjourne dans un triangle situé entre Camino Torrecilla, Getafe et Rivas-Vaciamadrid, au sud-est de la capitale espagnole. Elle se nourrit en naviguant d’une décharge contrôlée vers les zones humides situées le long de la rivière Manzanares, et passe souvent la nuit un peu plus à l’est, sur des grands arbres qui s’érigent dans un méandre de la rivière. 

Sa localisation, au centre de l’Espagne, n’est probablement pas sa zone d’hivernage. Connaissant l’oiseau et ses velléités aux voyages, il est fort à parier que notre cigogne va se remettre en route d’ici peu pour rejoindre le sud du pays et la côte méditerranéenne qu’elle connaît déjà. Mais avec « Porrentruy », rien n’est certain et les paris continuent… (MJ)